Cartographie des sources potentielles de conflits liés à l’eau

contexte

La question des conflits liés à l’eau constitue un enjeu géopolitique dans plusieurs régions du monde. En Afrique, l’accès à l’eau et le contrôle de la gestion des points d’eau sont au centre d’enjeux importants et peuvent constituer des sources de conflits. C’est dans ce cadre que le Pôle Eau de Dakar (PED) compte lancer une réflexion et une veille sur les sources potentielles de conflits liées au Sénégal et dans d’autres régions dans la mesure du possible.

Dans son ambition d’avoir un ancrage régional avec une portée internationale et faire de la ressource en eau un facteur de paix et de sécurité dans la sous-région, le PED s’articule autour de quatre piliers stratégiques :

P1. Réseautage, dialogue multi-acteurs et multithématiques ;

P2. Promotion de la coopération et de la paix, approche multi-niveaux ;

P3. Développement des capacités, des connaissances et des innovations ;

P4. Appui aux dynamiques territoriales, capitalisation et dissémination.

Cette étude s’inscrit dans le pilier 2 du PED qui met en relief la promotion et le renforcement de la coopération et la paix autour de l’eau. Ce travail vient en complément aux travaux sur l’eau et la paix et se focalise sur les sources potentielles conflits liés à l’eau au niveau national et transfrontalier.

Cette étude permettra donc de fournir une vision sur les zones vulnérables ou à risque afin de permettre une meilleure prévention et gestion des conflits. La spatialisation des ressources, des usages et des conflits qui pourraient en découler permettrait de faire une lecture globale de la situation de risques de conflit dans les territoires d’eau.

Objectif

Cette étude s’inscrit dans une démarche de prévention des conflits. La finalité de l’étude est d’identifier les potentielles sources de conflits et de les représenter sur une base spatiale et temporelle avec des indicateurs bien définis.

En termes d’étendue géographique, l’étude va se focaliser d’abord sur une échelle nationale(Sénégal) pour être étendue par la suite à une échelle bassin transfrontalier. L’étude va prendre en compte les enjeux liés à l’eau dans la sous-région ainsi que la nécessité de préserver les acquis en termes de coopération et de paix. Il s’agira de spécifiquement de :

  1. Identifier et analyser les sources et des types de conflits en faisant le lien entre la disponibilité, le niveau d’accès et la gestion durable de la ressource ;
  2. Caractériser les relations entre les acteurs dans le cadre la gestion de l’eau et des usages identifier les types d’usages (domestiques professionnelles) en lien avec l’évolution historique de l’établissement des usagers ;
  3. Analyser le dispositif actuel de gestion et de prévention de conflits de l’échelle locale à l’échelle des bassins hydrographiques ;
  4. Proposer un système d’alerte et/ou indice pour prévenir les conflits liés à l’eau dans les sources.

L’idée est aussi de réfléchir sur la mise en place d’un simulateur d’eau douce dans la sous-région ou au Sénégal, en termes de quantification et de prédiction des masses d’eau. Il s’agira d’implémenter de modèles fiables du comportement de nos masses d’eau couplés aux données liés aux prélèvements et pollutions. Il permettrait de planifier, prédire les comportements incidentels et accidentels pour assurer l’efficacité et la durabilité des infrastructures qui seront mis en place.

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