Lancement de l’étude : Outils de gestion des eaux transfrontalières
Le PED, en collaboration avec des chercheurs universitaires (membre de son réeseau d’experts) et le Geneva Water Hub, prévoit de lancer une étude sur les outils de gestion des eaux transfrontalières dans les bassins du fleuve Sénégal et Gambie.
En effet, le PED porte une attention particulière sur la question des eaux transfrontalière, dans l’optique d’une évolution nécessaire vers une meilleure gestion d’une ressource qui devient partout cruciale.
Plusieurs questions vont être abordées : comment porter à connaissance des méthodes et des accords qui appartiennent à des démarches souvent plutôt discrètes, voire diplomatiques, à des volontés tant gratuites que pragmatiques ? Comment rapporter synthétiquement la façon par laquelle, au profit de négociations parfois feutrées, parfois musclées, conduites au fil de nombreuses années, les besoins partagés de part et d’autre de la frontière, ont fini par donner naissance à de vrais outils et à un creuset de savoir-faire en termes de gouvernance transfrontalière de l’eau ?
Pour rappel, le GWH avait publié une étude similaire dans le Grand Genève voir le lien ci-après https://www.genevawaterhub.org/fr/outils-de-gestion-ge
Finalisation du rapport sur l’accés à l’eau productive des exploitations familiales dans le bassin arachidier
Les 27, 28 et 29 octobre 2023 s’est tenu à l’hôtel les Résidences Blue sis à Thiès un atelier de finalisation du rapport technique de l’étude sur l’accès à l’eau productive des exploitations familiales dans l’UGP du Bassin Arachidier et du lancement de celle sur le Sénégal Oriental.
Cette rencontre, organisée par le Pôle Eau Dakar (PED), en collaboration avec l’Enda Pronat avait regroupé une douzaine de participants provenant de différentes structures.
L’objectif général de l’atelier était de finaliser le rapport technique de l’étude sur l’accès à l’eau productive des exploitations familiales dans l’UGP du Bassin Arachidier du Sénégal, dans le but de produire un document définitif intégrant toutes les recommandations et suggestions jugées pertinentes formulées au cours de la dernière rencontre. Par la même occasion, l’étude sur l’accès à l’eau productive des exploitations familiales dans l’UGP Sénégal Oriental était lancée.
L’atelier, organisé par le Pôle Eau Dakar (PED), en collaboration avec Enda Pronat, a offert un cadre de travail propice aux différents participants, afin de leur permettre d’échanger sur le rapport déjà amélioré. Durant deux jours de travaux, ces derniers ont parcouru l’essentiel des parties du document, dans la finalité de produire un rapport plus complet et stabilisé. Au final, le rapport technique de travail a été amélioré et stabilisé par les participants.
Lancement de l’étude sur la cartographie des sources de financement lié à l’eau dans les bassins OMVS et OMVG
À travers d’un accompagnement technique et financier de Geneva Water Hub (GWH), le Pôle Eau Dakar (PED) a entrepris une étude visant à améliorer les connaissances sur les financements dans le domaine de l’eau en Afrique de l’Ouest. Afin de développer son expertise et d’approfondir les connaissances sur l’eau en appui à l’OMVG et l’OMVS, le PED juge important d’effectuer un état des lieux des différents programmes et projets d’aide publique au développement (APD) dans les domaines économique, social et environnemental en lien avec les ressources en eau des bassins des fleuves Sénégal et Gambie.
Cette étude portera sur la réalisation d’une cartographie des financements sur l’eau dans les bassins des fleuves Sénégal et Gambie. Elle s’inspire d’une étude précédemment réalisée par le Geneva Water Hub (GWH) sur les stratégies de financement liées à l’eau au Liptako-Gourma, et vise des objectifs propres au contexte ouest africain.
Il faut signaler que différentes rencontres en ligne, comme en présentiel, ont été faites pour discuter et stabiliser la note d’orientation méthodologique. À l’heure actuelle, l’étude suit son cours et la phase de collecte des données est déjà entamée. Dans la même lancée, une rencontre avec les points focaux des deux organismes de bassin est prévue prochainement afin de faciliter la collecte de données spécifiques dans la zone du projet.
Lancement de l’étude: Cartographie des sources potentielles de conflits et/ou de paix
L’Afrique est particulièrement vulnérable aux conflits liés à l’eau. Le continent abrite des bassins fluviaux transfrontaliers les plus importants, notamment les fleuves Sénégal et Gambie entre autres. Ces bassins sont également confrontés à une pression croissante due à la croissance démographique, au changement climatique et à la pollution. De ce fait, l’accès à l’eau et le contrôle de la gestion des points d’eau sont au centre d’enjeux importants et peuvent constituer des sources de conflits. C’est dans ce cadre que le PED lance une réflexion et une veille sur les facteurs potentiels de conflits liées à l’eau au niveau nationale et dans d’autres régions dans la mesure du possible, le 12 septembre 2023. Ce lancement a vu la présence d’une quarantaine de participants : universitaires, chercheurs, gestionnaires de l’eau, organismes de bassin.
L’étude sur la « Cartographie des facteurs de conflit liés à l’eau dans les bassins transfrontaliers » est importante car elle permettra d’identifier les facteurs les plus susceptibles de conduire à des conflits dans ces bassins ainsi que les acteurs impliqués afin de donner un aperçu des potentielles zones de conflits liés à l’eau. Ce travail vient en complément aux travaux sur l’eau et la paix et se focalise sur les sources potentielles de conflits liés à l’eau au niveau national et transfrontalier. Cette étude va donc mettre l’accent sur les territoires d’eaux. La cartographie des facteurs potentiels de conflits permettra d’identifier sur une base spatiale et temporelle, les facteurs et risques et de caractériser les sources potentielles en relation avec les processus de gestion et de résolution en cours.
Elle permettra de fournir une vision sur les zones vulnérables ou à risque afin de permettre une meilleure prévention et gestion des conflits. La spatialisation des ressources, des usages et des conflits qui pourraient en découler permettrait de faire une lecture globale de la situation de risques de conflit dans les territoires d’eau. En termes d’étendue géographique, l’étude va se focaliser à l’échelle des bassins transfrontaliers du Sénégal et de la Gambie. L’étude va prendre en compte la nécessité de préserver les acquis en termes de coopération et de paix. Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour développer des stratégies de prévention et de gestion des conflits.
L’objetif c’est de prévenir les conflis liés à l’eau et avoir un système d’alerte.
L’étude sera également importante pour l’Afrique, car elle aidera à identifier les défis spécifiques auxquels le continent est confronté dans la gestion de ses ressources en eau transfrontalières. Ces informations peuvent ensuite être utilisées pour développer des politiques et des programmes qui aideront à relever ces défis.
A ce jour, une note méthodologique puis un rapport préliminaire sont proposés en attendant sa validation et son application au niveau d’un UGP.
La participation active du Pôle Eau de Dakar à la deuxième réunion des parties prenantes du 9ème Forum Mondial de l'Eau
Les 14 et 15 Octobre 2021 s’est tenue au Centre International de Conférence Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, la 2ème réunion des parties prenantes du 9ème Forum Mondial de l’Eau (9FME). Cette réunion avait pour objectif général de délibérer sur les travaux et propositions des groupes de travail et fournir des contributions significatives en vue de l’élaboration de la feuille de route du Forum par le Comité de pilotage international dudit Forum.
Suite au programme, quatre (04) sessions sous forme de groupes de travaux thématiques ont été organisées parallèlement durant les deux jours de la rencontre.
- « Sécurité de l’Eau et de l’Assainissement » : dans cette session, notre groupe a travaillé sur le sujet : Protéger et restaurer les écosystèmes et les forêts, y compris les zones côtières et marines, et lutter contre la désertification.
L’objectif était de proposer de nouvelles actions ou solutions aux Chefs d’États, aux gouvernements (Ministres), à l’Assemblée Nationale, aux Collectivités Territoriales et aux Organismes de Bassins, afin de mieux protéger la ressource. À la fin des travaux, les rapporteurs présentaient le travail de chaque groupe.
- « Outils et moyens » (Finances-Gouvernance et Innovation) : Cette session s’inscrivait dans la même logique que la précédente, mais en proposant de nouvelles suggestions sur les nouveaux financements, les lois réglementaires et les innovations pour une meilleure gestion des ressources en eau.
Au demeurant, le 9FME se veut un Forum de réponses. Ainsi, la clôture de la réunion a été marquée par des grandes lignes issues des travaux des différentes sessions des parties prenantes à l’endroit des autorités parmi lesquelles :
- Assurer une volonté politique ferme pour l’atteinte de l’ODD 6 ;
- Traduire l’engagement des Chefs d’Etats en Programmes ;
- Le vote de lois par les parlementaires et veiller à leur application ;
- Valoriser la ressource en travaillant pour la paix dans les Organismes de Bassins ;
- Prendre en considération la vulnérabilité de la ressource (aux changements climatiques, la sècheresse…) mais aussi comme source d’adaptation ;
- Adaptation, résilience, sauvegarde de la ressource en se basant sur des politiques fondées, une meilleure gouvernance et production de la ressource en eau pour satisfaire les besoins humains et écosystémiques;
- La prise en compte des infrastructures communes et intégrer les eaux souterraines dans les Organismes de Bassins ;
- Valoriser les ressources en eau non conventionnelles (eaux usées, eau pluviale…)
- Accentuer les moyens de financement dans le domaine de l’eau ;
- Mettre des actions concrètes à travers différents projets en prenant en compte les connaissances et priorités locales ;
- Une meilleure implication des acteurs, responsabilité multi-niveaux.